COMITE DE SOUTIEN DES NEXANS

D' ALCATEL A NEXANS


D' ALCATEL A NEXANS

 
          ET POURTANT NOUS ETIONS  ALCATEL  AVANT  NEXANS 
 
  SI JE COMPRENDS CE SONT LES ACTIONNAIRES QUI FONT FERMER LES USINES ???


TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION • TÉLÉCOMMUNICATIONS
La vente de sites de production à des sous-traitants concernera essentiellement la filiale de batteries Saft et les composants classiques. Quelque 13.500 emplois seront concernés, soit 12 % des effectifs actuels.

Alcatel veut vendre cinquante usines

Les Echos n° 18435 du 02 Juillet 2001 • page 19

Le plan d'externalisation d'Alcatel devrait finalement concerner 13.500 personnes (sur un total de 110.000 environ) réparties dans 50 usines dans le monde, dont 27 en Europe. Vendredi, le président de l'équipementier français a détaillé, devant les représentants des syndicats au comité de groupe européen, les sites de production que le groupe cherche à céder. Il s'agit, en premier lieu, de 41 sites spécialisés dans les composants classiques, qui sont considérés comme banalisés (par opposition aux composants optoélectroniques par exemple). « Plus de 8.000 salariés » sont concernés selon Alcatel. En France, 3 sites employant 1.220 personnes sont visés : Saintes, en Charente-Maritime (350 personnes, armoires métalliques), Annecy (570, pompes à vide) et Coutances, dans la Manche (300, circuits imprimés).

Alcatel cherche également un repreneur pour sa filiale de batteries, Saft, qui emploie 5.500 personnes sur 9 sites et qui, selon Serge Tchuruk, « n'est plus en synergie avec nos autres métiers ». L'équipementier ne s'était pas résolu à vendre cette filiale l'an dernier, alors que plusieurs repreneurs s'étaient manifestés. Selon la direction, Saft compte 3 sites principaux en France : Poitiers (700 personnes), Bordeaux (530 personnes) et Nersac, en Charente (820 personnes), ainsi qu'une centaine de personnes au siège, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).

« Nous ne fermons pas de sites, a déclaré Serge Tchuruk devant les journalistes à l'issue de la réunion avec les syndicats. Il n'y a pas de problème d'emploi. » Alcatel a toutefois reconnu que la cession d'usines à des sous-traitants ne s'accompagnait pas de garanties sur l'emploi à long terme. Aucune précision n'a été donnée sur les repreneurs. « Nous ne savons pas à quel moment la cession se fera, a dit le patron du groupe français. Est-ce que cela se fera en bloc ou bien à plusieurs partenaires, tout est ouvert. »

Des activités rentables
Les activités composants et batteries d'Alcatel sont rentables (voir graphique). Selon Morgan Stanley, elles auraient représenté, à elles deux, un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros l'an dernier, soit 9 % du total des activités télécoms (hors Nexans, mis en Bourse le mois dernier), et 194 millions d'euros de résultat opérationnel (9,5 % du total).

Quant aux autres sites _ la cinquantaine restante _, Alcatel a fait comprendre que leur externalisation n'était pas à l'ordre du jour. Il n'est « pas exclu » qu'un « tout petit nombre » puisse être concerné, mais « il n'y a pas d'urgence », a souligné Serge Tchuruk. « Nous n'irons jamais jusqu'à l'externalisation totale », a-t-il ajouté, refusant le qualificatif d'« entreprise sans usines » pour Alcatel.

Certains domaines paraissent à l'abri. « L'optique et le spatial, ce ne sont pas [des secteurs] qui s'externalisent », a assuré Serge Tchuruk. Dans le 3e segment d'activité considéré comme stratégique chez Alcatel, les réseaux, 12 sites NPI (« new product integration »), spécialisés dans l'intégration de nouveaux systèmes, et opérant dans des secteurs de pointe, seront notamment conservés. La liste de ces sites n'a pas été dévoilée. Pour Pierre Chanson, secrétaire du comité de groupe, il devrait s'agir notamment des usines d'Eu, en Seine-Maritime (centraux téléphoniques, infrastructures mobiles), de Stuttgart (produits de commutation), en Belgique (technologies ADSL) et de Milan (équipements de transmission).

Alcatel a rappelé qu'il cherchait toujours un repreneur pour son activité de distribution aux entreprises, qui concerne 6.000 salariés en Europe. Par ailleurs, 830 employés de Laval (Mayenne) devraient prochainement être transférés chez Flextronics. Au total, ce sont donc plus de 20.000 personnes qui sont susceptibles de ne plus faire partie du périmètre d'Alcatel, soit près de 20 % des effectifs actuels, dans un avenir proche _ Serge Tchuruk a affirmé la semaine dernière que l'essentiel de ce plan serait achevé fin 2002.

Incitations au départ
En dehors de ce programme d'externalisation, Alcatel met en place « dans plusieurs pays des dispositifs d'incitation aux départs volontaires ». Déjà amorcé aux Etats-Unis _ des « packages » ont été proposés à 9.000 salariés _, cette politique de réduction des effectifs sera étendue à l'Europe, mais aucune autre précision n'a été donnée. Serge Tchuruk a assuré que sa stratégie n'était pas « une réaction au trou d'air (du marché des télécoms, NDLR). La politique d'externalisation d'Alcatel date de pas mal d'années ». Pour lui, le groupe « n'accélère pas » le processus. « Nous sommes déjà passés de 250 à 100 usines en quelques années », a-t-il rappelé.

Répondant aux critiques de Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie (« Les Echos » du 29 juin), le patron d'Alcatel a assuré qu'il ne suivait pas cette stratégie « pour les marchés financiers ». Les entreprises qui prennent des décisions uniquement en fonction de leurs actionnaires « prennent des risques considérables. C'est une leçon que j'ai apprise depuis pas mal d'années ».

                                                          
VINCENT COLLEN
Lire également « Crible » page 11.              Mis en lignes DIDIER


Posté le 08/01/2010 | 0 consultations | 0 commentaires | Voir et commenter l'article


15/01/2010
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